Chapitre IV

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B] Contextes

1°)

    Le Roi Léopold Ier ordonne à Le Hon de lier connaissance avec quelques-uns des Polonais les plus influents, dans le but d'organiser le recrutement d'officiers et de soldats polonais, réfugiés en France.

2°)

    de Merode avertit Le Hon de certaines modifications apportées par Léopold à son projet de recrutement de Polonais dans son armée et il chargea Le Hon d'employer tous les moyens pour obtenir l'assentiment des autorités françaises. La France cherchait à garder de bonnes relations avec la Russie et donc, elle ne voulait pas vraiment libérer, trop facilement, les Polonais (ennemis des Russes) aux mains des belges (méprisés aussi par les Russes).

3°)

    Tout Polonais se maintenait toujours de manière impeccable, militaire, car il prenait cet emploi comme une chose très sérieuse et dont il avait grandement besoin. Il subissait un recrutement systématique (qui trouva sa forme définitive vers la fin des années 20).

4°)

    Les bienheureux retenus par la commission de sélection belge sont amenés en Belgique par convois collectifs. Chacun reçoit un numéro qui, à la frontière germano-belge, à Montzen ou Herbestal, leur facilite les choses pour déterminer la mine à laquelle ils sont destinés.

5°)

    Ce sont avant tout des jeunes gens rentrés depuis peu de leur service militaire qui partaient pour la Belgique. Beaucoup d'immigrés ne venaient en Belgique que pour amasser un dur labeur, le capital qui devait leur assurer une meilleure existence de retour au pays. Ces travailleurs étrangers habitaient ensemble dans les cantines ou s'installaient à quelques-uns dans une famille de "logeurs".

6°)

    Beaucoup de ceux qui étaient venu seuls en Belgique firent venir progressivement leur femme et leur enfant. Lorsque les enfants arrivèrent en Belgique, leur père avait d'ordinaire acheté à leur intention des oranges, des bananes ou du chocolat. Ces gourmandises inconnues firent voir à ces enfants, la Belgique comme le paradis. Même la vie quotidienne y fut pour eux bien différente de ce qu'ils connaissaient.

7°)

    La voie principale d'intégration était sans doute l'enseignement. L'enseignement belge rendit familières la langue et les habitudes de la communauté belge aux enfants d'immigrés. La plupart de ces enfants, dont beaucoup étaient nés en Belgique, étaient plus familiers avec les coutumes de la communauté belge qu'avec celles de leur pays d'origine. Bien des parents polonais étaient inquiets de la distance que leurs enfants prenaient vis-à-vis de leur patrie. De plus, un voyage à leur village natal suffisait à persuader ces enfants que la Pologne n'était pas un pays de rêve. Les parents essayèrent de maintenir leurs enfants dans l'idée d'un retour. Ces enfants durent fréquenter, après la classe (pendant que les enfants belges jouaient), des cours de polonais. De plus, à la maison, ils ne purent parler que polonais (pas de français, ni de néerlandais). Mais malgré cela, beaucoup de jeunes furent bien décidés à ne pas quitter la Belgique, avec leurs parents.

°)

    Pour les témoignages restants, tout ce qui y figure est largement assez clair et ne nécessite pas de précisions.